Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LES LIVRES VOYAGEURS DE TINUSIA
Archives
1 mars 2010

LE CERCLE LITTÉRAIRE DES AMATEURS D'ÉPLUCHURES DE PATATES - Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

LE_CERCLE_LITTERAIRE_DES_AMATEURS_D_EPLUCHURES_DE_PATATESJanvier 1946. Londres se relève douloureusement des drames de la Seconde Guerre mondiale et Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir ? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre son monde et celui de ses amis - un monde insoupçonné, délicieusement excentrique. Celui d'un club de lecture créé pendant la guerre pour échapper aux foudres d'une patrouille allemande un soir où, bravant le couvre-feu, ses membres venaient de déguster un cochon grillé (et une tourte aux épluchures de patates...) délices bien évidemment strictement prohibés par l'occupant. Jamais à court d'imagination, le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates déborde de charme, de drôlerie, de tendresse, d'humanité Juliet est conquise. Peu à peu, elle élargit sa correspondance avec plusieurs membres du Cercle et même d'autres habitants de Guernesey , découvrant l'histoire de l'île, les goûts (littéraires et autres) de chacun, l'impact de l'Occupation allemande sur leurs vies... Jusqu'au jour où elle comprend qu'elle tient avec le Cercle le sujet de son prochain roman. Alors elle répond à l'invitation chaleureuse de ses nouveaux amis et se rend à Guernesey. Ce qu'elle va trouver là-bas changera sa vie à jamais.

**********

MON AVIS :

De Tinusia à Miss Ashton

 

6 février 2010

 

Chère Miss Ashton,

 

Il y a 64 ans, jour pour jour, vous envoyiez une lettre à Markham Reynolds pour lui dire que vous n'êtes "pas imperméable aux compliments, surtout à ceux qui concernent vos écrits". Et vous aviez cru, chère Juliet, qu'il allait vous être possible d'aimer ce personnage et de vous faire épouser.

Mais voilà ! c'était sans compter avec l'intense esprit de liberté qui vous animait en cette fin de deuxième guerre mondiale !

Comment vous dire mon sentiment, ma chère amie ? Je ressens une toute petite pointe de déception à la lecture de la fin de votre histoire à Guernesey. Quoi ? vous avez, en 1946, demandé la main de votre amoureux ? Oui, ce fut une démarche osée, si je puis dire ! La belle affaire ! Certes, en ces temps, il n'était pas courant, du moins officiellement, que les femmes soient les initiatrices de la relation amoureuse.

 

 

Il faut avouer, mon amie, que vous aviez fort à faire avec ce Dawsey Adams qui fut celui qui vous a permis d'entrer dans "le cercle". L'objet "transitionnel" de votre rencontre, d'abord épistolaire, fut CHARLES LAMB et son œuvre "LES ESSAIS D'ÉLIA". Mais vos échanges ont très vite franchi les limites d'une correspondance d'ordre purement littéraire : vous avez judicieusement trouvé dans la présentation du "CERCLE DES AMATEURS DE LITTÉRATURE ET DE TOURTE AUX ÉPLUCHURES DE PATATES DE GUERNESEY" l'objet d'un article commandé par le Times pour son supplément littéraire.

 

Dawsey va vous permettre de rencontrer les membres de cette étonnante confrérie, à l'origine purement imaginaire : Elizabeth en a inventé l'existence un soir de panique, pour éviter la colère - et probablement la punition - des occupants allemands ; l'heure du couvre-feu avait été dépassée et le petit groupe était encore dehors.

 

En venant à Guernesey, vous ignoriez quelles merveilleuses rencontres vous alliez faire : Amelia Maugery, Isola Pribby, Eben Ramsey, Clovis Fossey, John Booker, Will Thisbee, Eli, Sally Ann Frobisher, Micah Daniels, Remy Giraud, et surtout Kit. C'est avec tact, diplomatie, doigté, sensibilité que vous avez approché toutes ces personnes. C'est grâce à votre délicatesse que chacun, chacune, s'est spontanément confié à vous dans des lettres souvent émouvantes ; bouleversantes aussi lorsque vous découvrirez la personnalité de celle qui fut l'instigatrice du "Cercle" et le sort que la sale guerre lui a accordé.

 

Chère Juliet (pardonnez-moi de vous appeler par votre prénom), je tiens à vous remercier du plus profond de mon âme de m'avoir permis de vivre, grâce à votre plume, huit mois de l'an mille neuf cent quanrante-six à Guernesey. Huit mois qui vous auront sans doute permis de trouver l'amour, mais surtout huit mois qui mettent en lumière les conditions de vie de l'après-guerre ; huit mois que votre inspiration littéraire a sans doute romancés, mais huit mois qui resteront à jamais gravés dans le souvenir de celles et ceux qui ont suivi, comme moi, l'épopée des membres de ce cercle, leurs joies et leurs douleurs. Oui, merci !

**********

L'AVIS DE ...

Publicité
Commentaires
Publicité